Quel avenir pour l’aérodrome de Spa ?

Le gouvernement wallon a validé les orientations pour l’avenir de l’aérodrome de Spa. Une vision du site sur une période allant de 5 à 10 ans, qui s’articule sur 3 piliers : l’environnement, le tourisme et le financier.

 

Contexte

À la suite de la régionalisation de la compétence aéroportuaire, l’aérodrome de Spa est entré dans le giron régional et a été inscrit en tant qu’aérodrome public. Le terrain sur lequel est situé l’aérodrome est toutefois propriété de la Ville de Spa pour partie (parcelles où se trouvent les infrastructures et une partie de la piste), l’autre partie appartenant à la Wallonie.

Les parcelles appartenant à la Ville de Spa font l’objet d’un bail emphytéotique pour cause d’utilité publique en faveur de la Région et plus spécialement pour lui permettre d’assurer l’exploitation et le développement de l’aérodrome. L’emphytéose est consentie pour une durée de 50 ans et se termine de plein droit en 2053.

Depuis 2003, la Région wallonne a octroyé à la Sowaer une concession domaniale pour le site de Spa. Celle-ci doit ainsi assurer le financement, l’entretien et la qualité des infrastructures de l’aérodrome de Spa en vue de son fonctionnement et de son développement.

 

Quel avenir ?

 

1. L’aspect environnemental

Il existe une volonté de diminuer les émissions de carbone induites par les activités du site et de renforcer le caractère durable des activités de l’aérodrome. Par exemple, la construction d’un nouvel hangar où les avions électriques auront leurs places (avec bornes électriques, …) pour diversifier la flotte et la rendre plus « verte ». Une tarification différenciée au bénéfice de ces appareils pourrait être envisagée, tant sur les loyers que sur les redevances aéroportuaires.

 

2. Le développement d’un pôle de loisirs profitable à la région spadoise

L’objectif est de renforcer l’offre touristique de la région de Spa sans concurrencer celle déjà existante mais en la complétant, par exemple en dynamisant l’offre HoReCa sur le site. Un pôle d’hébergement (non-hôtelier, pour ne pas concurrencer l’offre existante au centre-ville) spécifique pour les pilotes et leur appareil est évoqué, de même que la mise en place de chalets, sur le modèle de ce qui se fait à l’aérodrome de Saint-Hubert.

 

3. Le financier

Trois axes sont dégagés :

  • Nouvelle politique tarifaire

Les tarifs n’ont pas été adaptés depuis 2006.

Une nouvelle politique tarifaire permettrait notamment de tenir compte du caractère « climate friendly » des appareils évoluant à Spa, offrant par exemple certaines conditions aux avions électriques et pénalisant un peu plus les avions particulièrement polluants.

  • Lancement d’une ouverture au capital de la société de gestion à destination de partenaires

Il est proposé de mandater la Sowaer, actuellement unique actionnaire de la société de gestion, en vue de lancer cette ouverture au capital. D’une part, la société de gestion pourra accueillir en son sein une participation de la Ville de Spa. D’autre part, des acteurs publics locaux pourraient être pressentis en vue d’accentuer l’ancrage de l’aérodrome dans son tissu environnemental, social et économique.

  • Gestion du site

Un protocole daté du 14 septembre 2005 organisant le partenariat et les relations entre la Société d'exploitation de l'Aérodrome de Spa et la Direction Générale des transports du Ministère wallon de l'Equipement et des Transports a mis en place l’organisation suivante :

- La gestion commerciale et financière est assurée par la Société de gestion de l’aérodrome.

- La gestion opérationnelle est assurée par le SPW – Direction de l’exploitation aéroportuaire.

Il conviendra d’analyser la mise en œuvre du Protocole dans le cadre des nouvelles perspectives et une solution concertée entre les acteurs sera transmise au Gouvernement dans un rapport intermédiaire.

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